COVID-19 : au secours des enfants devenus orphelins

Suite à la terrible 4e vague de contaminations, beaucoup d’enfants de Hô Chi Minh-Ville sont devenus orphelins et risquent d’être déscolarisés et mentalement affectés. Les autorités municipales et les communautés prennent des mesures afin de leur venir en aide.

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Venir en aide et offrir des cadeaux à des enfants orphelins par la pandémie de COVID-19.
Photo : VNA/CVN

Depuis plus d’un mois, les deux frères N.H.K, 12 ans et N.T.V, 6 ans, domiciliés dans l’arrondissement de Tân Binh à Hô Chi Minh-Ville, n’arrivent pas à accepter le fait que leur mère soit décédée.

C’est le 15 août que leur mère a été diagnostiquée positive au coronavirus et hospitalisée dans la foulée. Elle ne put que leur téléphoner une dernière fois et mourut seulement deux jours après son hospitalisation.

"En prenant connaissance de la nouvelle, N.H.K a pleuré très fort et n’a rien pu manger ou boire de la journée. Quant à son petit-frère, il est encore trop petit pour vraiment comprendre. Pour lui, sa maman est partie au ciel", fait part leur oncle. Avant d’ajouter que leur père était décédé deux ans auparavant d’une maladie aigue.

Plus de 1.500 enfants devenus orphelins

Pour les deux frère et sœur T.C.N, 16 ans, et T.T.C.T, 7 ans, du 5e arrondissement, c’est le COVID-19 qui a emporté leur père. Lâm Thi Thanh Hiên, leur mère, partage : "Le jour où il est mort, tout était pour moi un cauchemar. Je ne pouvais pas le croire. Pendant plus d’un mois, nous ne pouvions nous empêcher de pleurer, mes enfants et moi. C’est seulement maintenant que nous reprenons des forces. J’attends avec impatience que la pandémie soit contrôlée, ainsi, je pourrai travailler pour subvenir aux besoins de la famille”.

À cause de la pandémie de COVID-19, la femme de Huynh Công Thuy, habitant la ville de Thu Duc, a perdu la vie. Ils ont quatre enfants. Le plus jeune n’a qu’un mois. "En pensant à leur avenir, je suis vraiment triste. Je dois envoyer mon plus petit à ma belle-sœur qui s’occupe de lui. Les plus grands disent souvent que leur mère leur manque", partage-t-il.

N.T.K et N.T.T sont désormais orphelins de leur père, décédé lui aussi des suites du COVID-19.Travaillant en tant que chauffeur pour une entreprise, leur père gagnait l’argent pour toute la famille. "Le jour où nous avons été diagnostiqués positifs au coronavirus, mon mari a été immédiatement hospitalisé, tandis que je suis restée chez nous pour m’occuper des enfants. Quelques jours plus tard seulement, il était décédé. Le cadet ne peut pas rentrer depuis ce jour-là car il est bloqué dans notre province natale en raison de la distanciation sociale".

Avant d’ajouter qu’elle n’a pas pu imprimer le portrait de son mari afin de l’installer sur l’autel, ni faire enterrer ses cendres qui restent encore dans une pagode. Selon des statistiques menées par le Bureau du travail, des invalides de guerres et des affaires sociales de l’arrondissement 4, ce sont une cinquantaine d’enfants de cette juridiction qui sont devenus orphelins. Le district de Binh Chanh, compte quant à lui 106 enfants dans la même situation, l’arrondissement Binh Tân, une centaine.

Depuis le début de la pandémie qui a durement frappé la mégapole du Sud, ce sont en tout plus de 1.500 enfants qui se retrouvent aujourd’hui orphelins. Les arrondissements 8, Binh Thanh, Binh Tân et le district de Hoc Môn sont ceux payant le plus lourd tribut.

La tendresse mobilisée de toute la communauté

Une fillette salue son grand-père dans une zone de confinement.
Photo : VNA/CVN

Pour venir en aide à ces enfants, les autorités ont appelé à des dons d’argent et de produits de première nécessité. En outre, nombreux sont les particuliers et collectivités/entreprises qui ont accordé des bourses afin de permettre à ces enfants de continuer à aller à l’école malgré leur triste sort.

Lê Thi Ngoc Dung, vice-présidente du Comité populaire de l’arrondissement de Binh Tân, indique : "En dehors des aides de l’État, nous cherchons à mobiliser les mécènes pour offrir aux enfants les plus touchés par la pandémie une enveloppe de 5 millions de dôngs qui leur permettra d’acquérir les fournitures scolaires dont ils ont besoin".

Nguyên Van Hiêu, directeur du Service municipal de l’éducation et de la formation a demandé aux dirigeants de tous les établissements à faire le bilan et de communiquer la situation des enfants dont le ou les parents sont morts dus à la crise sanitaire afin de leur prêter main forte.

D’après des experts, les aides financières et matérielles sont précieuses mais ne sont pas suffisantes car les enfants orphelins ont besoin aussi d’un fort soutien moral et psychologique. Les établissements scolaires les accueillant devraient créer des cellules spéciales visant à les aider dans cette terrible épreuve de la vie. Hô Chi Minh-Ville appelle donc des dons matériels, mais aussi de soutien spirituel pour ces petits infortunés.

Dan Phuong - Mai Quynh/CVN

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