Hô Chi Minh-Ville
COVID-19 : beaucoup d'encouragement et d’entraide sur les réseaux sociaux

L’épidémie de coronavirus a en partie modifié la vie des Vietnamiens. Il y a de moins en moins de rendez-vous au café ou dans les restaurants. Les rassemblements diminuent pour laisser place aux "histoires en ligne".

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Une affiche de sensibilisation sur la prévention et la lutte contre le COVID-19 au supermarché Co.op Mart à Hô Chi Minh-Ville.

Depuis l’appel au port de masques dans les espaces publics, formulé par le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc le 16 mars, et à la "distanciation sociale", les Vietnamiens restreignent leurs déplacements dans les endroits fréquentés par les étrangers ou exposés à des risques de contamination.

Selfie en ligne avec des visages "masqués"

Porter un masque en permanence n’est pas une découverte. C’est depuis longtemps un geste banal pour se protéger des poussières ou de la pollution. Néanmoins, les selfies avec des masques demeuraient encore inédits. L’essentiel, ce n’est pas de terrifier les autres, mais juste de faire comprendre que le port d’un masque peut aussi être très seyant ! Certains y ont même fait des trous pour siroter une boisson ou déguster un plat ! Tout ceci est devenu très tendance !

"Je suis chauffeur et je porte un masque en conduisant ma voiture. Même quand je vais au boulot en bus, je porte aussi un masque", a partagé Nguu Pham, chauffeur d’une entreprise de taxi.

"Aller au marché à l’ère du coronavirus ! Faire ses courses à l’ère du coronavirus ! Manger et boire à l’ère du coronavirus ! Conduire à l’ère du coronavirus ! Se réunir à l’ère du coronavirus...» font florès sur Facebook. S’y ajoutent aussi des dessins, des images ou des caricatures. On parle des méthodes de prévention, distillées par les médias et les organismes compétents, on s’encourage....

En plus des images publiées en ligne, des affiches et banderoles sont collés un peu partout dans les lieux publics, dans le cadre des campagnes de sensibilisation à la prévention et à la lutte contre l’épidémie lancées par les services sanitaires. "C’est devenu très strict", déplore en rigolant Nguyên Van Hai, un jeune entrepreneur et propriétaire d’appartements dans le 9e arrondissement. "On doit prendre sa température trois fois par jour", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, à l’intérieur de l’ascenseur, des bouteilles de gel hydro-alcoolique sont toujours disponibles, sans parler des affiches et prospectus collés devant l’ascenseur qui invitent à porter un masque.

Un œil à l’intérieur, un œil à l’extérieur

Du gel hydroalcoolique à disposition dans un bâtiment du 9e arrondissement à Hô Chi Minh-Ville.

Les réseaux sociaux sont donc devenus les sources d’informations principales. Près de 60 millions de Vietnamiens les utilisent selon un sondage réalisé par le site "We are social" en 2018.

Le Vietnam se classe au 7e rang dans le monde en termes d’utilisateurs des réseaux sociaux. Plus de 14 millions d’habitants à Hô Chi Minh-Ville disposent de comptes Facebook. Ils sont nombreux à se renseigner sur le coronavirus et les mesures prises par le gouvernement.

Toute la panoplie y passe : les partages, les "j’aime", les icônes sentimentales, les expressions joyeuses ou tristes, les signes de compassion, de condoléances destinées aux pays les plus touchés, les recommandations etc.

Les slogans aussi fusent comme "Sauvez des vies. Restez chez vous", proclamé par le président français Emmanuel Macron. Ou celui de Donald Trump : "Restons calmes, l’épidémie va disparaître".

"Je suis de près les dernières dépêches concernant l’épidémie autant au Vietnam que dans les autres pays. Je reste calme et je ne perds pas espoir", confie Trân Minh Châu, 60 ans, retraitée. "En ce moment, je reste souvent chez moi, je limite mes déplacements, je ne sors que pour acheter des produits de première nécessité".

Les gens qui vivent à la campagne ne sont pas trop inquiets. Ils cherchent à profiter de cette période totalement inédite. "Je lâche prise ! Je visite la campagne tout en étant nostalgique de ma classe et de mes élèves", a partagé Hô Minh Chanh, professeur d’anglais au lycée de Ba Tri, province de Bên Tre au Sud.


Texte et photos : Truong Giang/CVN

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