COVID-19 : les États-Unis dépassent les 500.000 morts

Les États-Unis ont dépassé lundi 22 février le demi-million de morts du coronavirus, sinistre jalon rappelant combien la situation sanitaire reste grave dans le monde entier, malgré la lueur d'espoir que constituent les vaccins.

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Un fleuriste américain prépare un bouquet pour un enterrement, à Arlington, en Virginie, le 22 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Davantage d'Américains sont morts pendant cette pandémie que lors de la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la guerre du Vietnam combinées", a souligné lundi 22 février le président Joe Biden dans une proclamation, moins d'un an après l'annonce, le 29 février 2020, du premier mort du virus aux États-Unis.

Le président démocrate a aussi ordonné une mise en berne des drapeaux sur l'ensemble des bâtiments fédéraux pendant cinq jours.

"C'est quelque chose qui restera dans l'Histoire", a souligné l'immunologue Anthony Fauci, conseiller du président américain Joe Biden.

Le seuil des 400.000 décès avait été dépassé un mois plus tôt, à la veille de l'investiture de Joe Biden, qui a fait de la lutte contre l'épidémie la priorité absolue de son début de mandat.

Aux États-Unis, le rythme actuel des vaccinations (1,7 million d'injections quotidiennes en moyenne) donne cependant espoir. "Je crois que nous allons nous rapprocher de la normalité d'ici la fin de cette année", a ainsi affirmé vendredi Joe Biden.

Plus de 44,1 millions de personnes ont déjà reçu au moins une dose des deux vaccins autorisés aux États-Unis (Pfizer/BioNTech et Moderna), dont 19,4 millions ont eu les deux injections requises.

Selon Joe Biden, 600 millions de doses, de quoi vacciner l'ensemble de la population, seront disponibles d'ici fin juillet.

Et les États-Unis pourraient bien avoir un troisième vaccin autorisé d'ici la fin de la semaine, celui de Johnson & Johnson, sur lequel un comité doit rendre un avis consultatif vendredi 26 février.

Un timide optimisme auquel faisait écho, lundi 22 février, l'annonce de la réouverture des cinémas de New York, prévue le 5 mars, avec une jauge maximum de 25% de la capacité d'accueil habituelle et une limite de 50 spectateurs par salle.

Déconfinement "prudent"

Comme les salles obscures new-yorkaises, le Royaume-Uni devrait progressivement rouvrir après les restrictions imposées début janvier face à une explosion de l'épidémie liée au variant apparu dans le Kent.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson annonce le plan de déconfinement progressif pour l'Angleterre 
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Premier ministre Boris Johnson a présenté lundi 22 février un plan progressif pour faire sortir du reconfinement le pays européen le plus durement frappé par le COVID-19, avec plus de 120.000 morts.

Le gouvernement britannique a annoncé viser une réouverture des commerces non essentiels et des musées à partir du 12 avril en Angleterre. Suivront les cinémas, hôtels, stades (avec maximum 10.000 personnes) et restaurants à partir du 17 mai. L'objectif est de lever les dernières restrictions en juin.

Les écoles rouvriront elles dès le 8 mars. Chaque nation décidant de sa stratégie en matière de déconfinement, les écoles rouvrent progressivement dès lundi en Écosse et au Pays-de-Galles.

La campagne de vaccination lancée en décembre bat son plein : un adulte sur trois a reçu une première dose. D'ici mi-avril, les plus de 50 ans devraient tous avoir reçu une première dose.

En Allemagne, malgré la crainte d'une troisième vague épidémique liée au variant britannique, les écoles rouvrent lundi dans la majeure partie du pays avec des conditions sanitaires drastiques, après deux mois de fermeture.

Des mesures de confinement vont en revanche être imposées ces deux prochains week-ends en France, sur une partie de la Côte d'Azur, avec des contrôles renforcés aux aéroports de la région et à la frontière italienne.

Patience

Dans le monde, la pandémie a fait plus de 2,46 millions de morts depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP lundi 22 février à 22h00 GMT.

Nombre de morts liés au coronavirus officiellement annoncés par pays, au 22 février à 11h00 GMT.

Partout, les gouvernements misent sur les injections pour tenter de venir à bout de la pandémie : plus de 210 millions de doses de vaccins anti-COVID ont été administrées dans le monde.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dénonce toutefois "le nationalisme vaccinal", soulignant qu'"à eux seuls, dix pays se sont partagés plus de trois quarts des doses de vaccin contre le COVID-19 administrées à ce jour".

Le laboratoire Sanofi a annoncé qu'il allait produire en France le vaccin contre le COVID-19 de son concurrent américain Johnson & Johnson. Faute de pouvoir proposer à ce stade son propre remède, Sanofi avait déjà accepté de fabriquer à partir de l'été celui de son concurrent Pfizer/BioNTech.

Sommé d'accorder la priorité à l'Inde, le Serum Institute of India, plus grand fabricant mondial de vaccins qui produit le vaccin d'AstraZeneca sous le nom de Covishield, a demandé aux pays en attente d'approvisionnement d'être "patients".

L'Inde veut vacciner 300 millions de personnes d'ici juillet et a pris du retard avec à peine plus de 11 millions de doses administrées. Dans l'État le plus touché du pays, le Maharashtra (110 millions d'habitants) qui abrite la capitale économique Bombay, de nouvelles restrictions ont été imposées lundi 22 février après une recrudescence des contaminations.

L'Australie a quant à elle donné lundi 22 février le véritable coup d'envoi de sa campagne de vaccination. Quelque 60.000 doses sont prêtes à être injectées cette semaine, auprès des personnels soignants, policiers ou résidents de maisons de retraite.

Ce lancement a toutefois été marqué par les manifestations anti-vaccins dans certaines grandes villes.


AFP/VNA/CVN

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