COVID-19 : plus de 4.000 décès dans le monde, selon l'OMS

Plus de 4.000 décès dus au COVID-19 ont été enregistrés mardi 10 mars dans le monde, selon le rapport de situation quotidien sur la pandémie de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

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Au Centre d'appels des urgences du SAMU et du SMUR de l'hôpital Necker, à Paris, le 10 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon le rapport, au total 113.702 cas d'infection ont été signalés dans le monde mardi 10 mars à 10h00 heure locale (09h00 GMT), avec 4.125 nouveaux cas recensés en 24 heures.

En dehors de la Chine, 32.778 cas d'infection (4.105 nouveaux cas) ont été confirmés dans 109 pays et territoires, causant le décès de 872 personnes (186 nouveaux décès), selon le dernier bilan. La Mongolie, Chypre et le Panama sont parmi les pays et territoires qui ont annoncé des cas de COVID-19 pour la première fois au cours des dernières 24 heures, indique le rapport.

Monter au créneau face à la propagation de l'épidémie

"Nous sommes au tout début de cette épidémie", a déclaré, mardi 10 mars, le chef de l'État français Emmanuel Macron en appelant au civisme tandis que le pays, toujours au "stade 2". Selon le dernier bilan communiqué par les autorités, on a enregistré un total de 1.784 cas, soit 372 supplémentaires en 24 heures.

L'épidémie de COVID-19 perturbe la campagne des élections municipales dont le premier tour doit se tenir dimanche et commence à avoir un impact sur la vie économique et sociale. L'arrêté ministériel interdisant les rassemblements de plus de 1.000 personnes a notamment entraîné l'annulation ou le report de nombreuses compétitions sportives.

"Nous sommes au tout début de cette épidémie" en France, a déclaré, mardi 10 mars, le président français Emmanuel Macron, à l'issue d'une visite surprise au Centre d'appel (15) du SAMU de l'hôpital Necker-Enfants malades à Paris. "Nous ne sommes qu'au début", "il faut être clair, lucide", a-t-il dit, en appelant au civisme.

Son directeur de cabinet, Patrick Strzoda, "a été en contact avec un cas testé positivement la semaine dernière. Il est donc un cas possible sans symptôme du COVID-19", a confirmé l'Élysée aux médias nationaux. Patrick Strzoda devait faire l'objet d'un test mardi 10 mars ou mercredi 11 mars. La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, "légèrement fiévreuse", a de son côté annulé tous ses rendez-vous mardi 10 mars en attendant le résultat de son test de dépistage. Lundi 9 mars, c'est le ministre de la Culture, Franck Riester, qui a été testé positif au coronavirus.

Le président Emmanuel Macron au Centre d'appel des urgences de l'hôpital Necker, le 10 mars à Paris
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon le dernier bilan communiqué mardi soir 10 mars par le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, la France a enregistré un total de 1.784 cas, soit 372 supplémentaires en 24 heures. Depuis le début de l'épidémie, 33 personnes (19 hommes et 14 femmes) sont mortes, a-t-il indiqué.

La France, un des pays les plus touchés par l'épidémie en Europe, dénombre désormais "neuf situations principales de regroupements de cas", a indiqué Jérôme Salomon. Il a confirmé que le pays est toujours au "stade 2" avec comme priorité de "freiner la diffusion du virus" sur le territoire. Les régions les plus touchées sont la Corse, Grand Est, Bourgogne-Franche Comté, les Hauts-de-France et l'Île-de-France. Dans le Haut-Rhin et l'Oise, toutes les écoles et les crèches sont fermées depuis lundi 9 mars.

Suite à la mobilisation de la Réserve sanitaire annoncée par le gouvernement vendredi 6 mars, l'Ordre des médecins a appelé mardi 10 mars les médecins et infirmiers qui n'exercent pas ou plus à rejoindre ce corps médical. Le ministre de la Santé a annoncé lundi 9 mars le déplafonnement du nombre d'heures supplémentaires pour les personnels hospitaliers ainsi qu'un assouplissement des conditions d'exercice de la télémédecine.

La progression de l'épidémie bouleverse d'autre part la campagne des élections municipales dont le premier tour doit se tenir dimanche. De nombreux meetings ont été annulés. "Une fois de plus, je le répète, voter est sans danger", a déclaré, dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. "Les élections municipales des 15 et 22 mars pourront se dérouler partout et dans les meilleures conditions sanitaires", a-t-il répété. Selon une enquête Elabe réalisée les 3 et 4 mars, 62% des Français envisagent d'aller voter les 15 et 22 mars, un chiffre en baisse de 4 points par rapport à la fin du mois de janvier.

L'arrêté ministériel interdisant les rassemblements de plus de 1.000 personnes a par ailleurs entraîné l'annulation ou le report de nombreuses compétitions sportives. La Ligue de football professionnel a fait savoir dans un communiqué que les matchs des championnats de France de football de Ligue 1 et de Ligue 2 se joueront à huis clos jusqu'au 15 avril. Les matchs amicaux France - Ukraine et France - Finlande, respectivement prévus les 27 et 31 mars, sont également concernés.

Selon le ministère des Sports, au total, ce sont près de 450 manifestations sportives qui sont impactées par la crise sanitaire, soit près de 2 millions de spectateurs. Dans le secteur des transports, la compagnie Air France a annoncé mardi 10 mars suspendre tous ses vols vers l'Italie entre le 14 mars et le 3 avril inclus à cause de l'expansion de l'épidémie de COVID-19 et du confinement de l'ensemble du pays. D'ici au 14 mars, "Air France maintiendra un vol par jour vers chacune de ses destinations (italiennes) afin de permettre aux clients qui le souhaitent d'anticiper leur voyage", a précisé la compagnie dans un communiqué.

À la SNCF et à la RATP, aucune perturbation n'a été enregistrée pour le moment. "On peut s'attendre avec le pic épidémique à avoir plus de personnes absentes dans ces deux grandes entreprises publiques, d'avoir peut-être 15 % ou 20 % de gens absents", a déclaré mardi 10 mars sur RTL le secrétaire d'État aux transports, Jean-Baptiste Djebbari. "Comme on l'avait fait pendant la grève, nous gérerons l'absentéisme, peut-être en réduisant la fréquence sur certaines lignes, peut-être en priorisant certaines autres lignes", a-t-il dit.

Plus de 630 décès en Italie

Le Département italien de la protection civile a confirmé mardi 10 mars que 8.514 patients avaient été testés positifs au coronavirus, et que 631 personnes étaient décédées depuis le début de l'épidémie dans le Nord du pays le 21 février.

L'Italie est le pays européen le plus touché par le COVID-19.
Photo : Xinhua/VNA/CVN

Par ailleurs, 1.004 patients se sont rétablis après avoir contracté le coronavirus, a déclaré le directeur du Département de la protection civile, Angelo Borrelli, qui est également commissaire national chargé de la gestion de l'épidémie de coronavirus. Ces chiffres représentent une hausse marquée par rapport au décompte officiel de lundi soir 9 mars, qui était de 7.985 personnes infectées, 463 morts et 724 patients guéris.

Parmi les personnes décédées, quelques-unes étaient âgées de 50 à 59 ans, tandis que 8 % avaient entre 60 et 69 ans, 32 % entre 70 et 79 ans, 45 % entre 80 et 89 ans, et 14 % plus de 90 ans, a indiqué M. Borrelli. Parmi les personnes infectées, 5.038 personnes sont hospitalisées avec des symptômes, 877 sont en soins intensifs, et 2.599 sont en quarantaine à domicile, a-t-il ajouté.

Xinhua/VNA/CVN

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