France : le COVID-19, première cause des arrêts de travail de janvier à mai

Le COVID-19 a été la première cause des arrêts de travail des salariés (hors fonction publique) de janvier à mai, principalement en raison des arrêts dérogatoires liés au coronavirus, selon un sondage de Malakoff Humanis publié jeudi 9 septembre.

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Au total, 46% des arrêts de travail étaient dus au COVID-19 de janvier à mai en France.
Photo : AFP/VNA/CVN

Globalement, le nombre de salariés ayant eu au moins un arrêt de travail a augmenté de trois points (+30%) sur la période étudiée, "passant de 10% des salariés en janvier à 13% en mai", précise Malakoff Humanis dans un communiqué. Au total, 46% des arrêts de travail étaient dus au COVID-19 de janvier à mai, dont 12% de cas d'infection diagnostiqués et 34% d'arrêts dérogatoires (personnes vulnérables, garde d'enfants) provoqués par l'épidémie. "Le pic a été atteint en avril 2021", avec 52% des arrêts de travail liés au COVID (dont 15% de cas diagnostiqués), d'après l'étude.

Après le coronavirus, les "principaux motifs d'arrêt maladie" ont été les accidents ou traumatismes (21%), devant les troubles psychologiques (dépression, anxiété, stress) et épuisement professionnel ou burn-out, qui représentent ensemble "19% des arrêts", détaille Malakoff Humanis. Les maladies graves ont entraîné 12% des arrêts, tout comme les troubles musculosquelettiques.

La part d'arrêts de travail chez les managers (17%) est "plus importante que chez les non-managers" (11%), note le groupe de protection sociale. "Le renoncement aux arrêts maladie diminue" sur la période étudiée : "8% des salariés ont continué à travailler bien que leur médecin leur ait prescrit un arrêt de travail", alors qu'"ils étaient 19% en septembre 2020", souligne Malakoff Humanis, qui mesure depuis mars 2020 l'impact de la crise sanitaire sur la santé des salariés.

De janvier à mai, en dehors du coronavirus, 16% des arrêts étaient "longs (supérieurs à un mois)", à comparer aux 12% d'arrêts longs enregistrés en 2020 et aux 9% de 2019. Selon une deuxième enquête, la crise sanitaire a entraîné "une dégradation de la santé mentale" des salariés, qui souffrent d'"une fragilisation générale de (leur) état psychologique". Quatre salariés sur dix (41%) estiment que la crise sanitaire a eu un "impact négatif" sur leur santé mentale et "près d'un salarié sur dix (9%) estime être en mauvaise santé mentale".

Si 82% des salariés sont "satisfaits de leur travail", 35% sont "stressés" et "24% disent être à bout de force", tandis que 30% craignent de perdre leur emploi, relève Malakoff Humanis. Ces études ont été réalisées auprès d'échantillons représentatifs de salariés, hors fonction publique (quelque 2.000 personnes interrogées chaque mois de février à juin, soit 10.028 au total, pour la première ; 1.510 du 28 avril au 10 mai pour la seconde).


AFP/VNA/CVN

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