Il faut protéger les animaux sauvages

Le problème de la consommation et de la commercialisation des animaux sauvages ainsi que les changements climatiques sont la cause de nombreuses associations. À ce sujet, le gouvernement du Vietnam a adopté certaines mesures, notamment en ce qui concerne le trafic et le commerce illégal.

>>Vingt-cinq animaux sauvages libérés dans le parc national Bù Gia Mâp

Formation par le Centre de l’homme et de la nature destinée aux journalistes, portant sur la nécessité de sensibiliser davantage le public à la préservation de l’environnement, dans le Parc national de Cat Tiên, province de Dông Nai, en 2019
Photo : Truong Giang/CVN

Le Vietnam figure dans la liste des pays dotée de l’une des biodiversités les plus diversifiée au monde, avec 49.200 espèces dont 10.500 animaux terrestres. Néanmoins, des trafics illicites menacent la survie de certaines espèces ainsi que l’équilibre forestier. Selon les statistiques recensées par le Centre d’éducation à la nature (ENV), le Vietnam a décelé en 2019, 1.777 infractions, dont 146 liées aux transports, 979 aux commerces ou aux campagnes de publicité illicites et 610 infractions liées à l’élevage et la détention arbitraires. Pire, certains de ces animaux sont inscrits à la liste rouge des espèces protégées : l’ours, l’éléphant, le rhinocéros ou encore le pangolin.

Ces animaux sont commercialisés dans et hors de nos frontières, dans de nombreux pays voisins. Il est à noter que les rhinocéros Java et les bovinés gris du Vietnam ont déjà disparu de nos forêts. D’autres espèces comme les tigres, les éléphants, certains primates et des tortues rares subissent les ravages de l’homme! Selon l’ENV, la consommation d’animaux sauvages détruira non seulement les populations animales, mais elle massacrera aussi la biodiversité. De plus, elle nuira à l’environnement en faisant disparaître partiellement des patrimoines naturels et culturels, des destinations écologiques et des ressources naturelles précieuses pour le développement socio-économique du pays.

Les associations de protection des animaux sauvages s’engagent

Face à cet enjeu, bon nombre d’associations et d’organismes compétents du Vietnam se sont engagés à sensibiliser la communauté vietnamienne à la protection de la faune. De nombreuses campagnes, plans d’action et appuis médiatiques destinés à restreindre les activités de chasse ont été mises en place tandis que des conventions ont été soumises au gouvernement vietnamien proposant des sanctions lourdes envers les infractions lourdes.

Le personnel du Centre de protection de l’environnement Gaia et ses partenaires participent au programme de reboisement du Centre de préservation de la nature et de la culture de Dông Nai.
Photo : Gaia/CVN

Plus précisément, les organisations de protection des animaux sauvages et de l’environnement Change et WildAid ont lancé en juin le prix de journalisme intitulé VIEWS Awards (Vietnam Information on environment - Wildlife - Sustainable). Ce prix, organisé annuellement, aura pour objectif de distinguer les particuliers et les groupes capables de rédiger d’excellents articles ou de filmer des reportages pour sensibiliser à la protection de l’environnement, de la faune, du climat et au développement durable.

Ce prix prend l’allure d’un véritable coup de gueule en faveur de la protection des ressources naturelles précieuses du Vietnam, visant à soutenir les localités dans cette voie ainsi qu’à fournir des informations multidimensionnelles aux décideurs politiques pour faciliter l’amélioration et l’exécution des lois sur la protection de l’environnement.

Gaia, une autre organisation de protection de la faune organise, quant à elle, chaque année de nombreuses activités de formation pour les jeunes dans le domaine de la foresterie et du reboisement forestier pour améliorer l’environnement de vie des animaux sauvages.

Ainsi, le 17 juillet, elle a organisé le reboisement de mille arbres au Centre de préservation de la nature Gaia et au Centre de préservation de la nature et de la culture de la province de Dông Nai au Sud du pays, sur une surface de plus de 20.000 m² au sein de cette zone forestière dégradée. Cette activité contribuera à protéger non seulement les éléphants mais aussi des espèces précieuses et rares comme les taureaux et les oiseaux.

Par ailleurs, le Centre de l’homme et de la nature (PanNature), et une dizaine d’autres organisations actives pour l’environnement et pour la faune ont soumis au Premier ministre Nguyên Xuân Phuc un projet de loi demandant de prendre en compte la fermeture des marchés et des points de vente et les transactions illégales des animaux sauvages dans l’ensemble du pays. Le 2 juillet, les quatre organisations "Centre pour l’action et les liens pour l’environnement et le développement" (Change), "Centre de sensibilisation communautaire" (MEC), "Centre de recherche et d’éducation pour le développement de la communauté" (RTCCD) et "Centre d’étude des lois et des politiques de développement durable" (LPSD) du Vietnam ont signé une pétition à l’adresse du gouvernement pour réclamer "la garantie de la mise en exécution des directives sur l’interdiction de transactions et de consommations illégales" au ministère de l’Agriculture et du Développement rural ainsi qu’à d’autres organismes compétents.

En réponse aux recommandations faites par ces organisations, le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a signé le 23 juillet la directive no.29/CT-TTg détaillant les solutions urgentes sur la gestion des animaux sauvages. Le texte porte sur l’arrêt des importations illégales, la suppression des marchés et des points de ventes d’animaux sauvages ainsi que l’interdiction de leur consommation.

Il insiste aussi sur le contrôle strict des animaux sauvages et rend public les données numériques du ministère de l’Agriculture et du Développement rural pour que les habitants soient informés et conscients de la gravité des sanctions et des amendes en cas d’infraction. Cette directive a depuis reçu un fort soutien des organisations de protection de la faune, tout en demandant aux médias de passer le mot, notamment concernant les risques de maladies transmissibles si la consommation d’animaux sauvages n’est pas efficacement contrôlée.

Truong Giang/CVN

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