Manifestations des "gilets jaunes": quatre personnes gravement blessées à l'œil

Quatre personnes ont été gravement blessées à l'œil par des lanceurs de balle de défense (LBD) depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", a affirmé Christophe Castaner mardi 22 janvier en évoquant les enquêtes ouvertes par la police des polices.

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Des policiers munis de LBD 40 lors d'une manifestation de "gilets jaunes", le 12 janvier.
Photo: AFP/VNA/CVN

"Il y a eu quatre personnes qui ont eu des atteintes graves à la vision. Certains pouvant effectivement perdre un œil", a affirmé le ministre de l'Intérieur, lors d'une audition devant les députés.

Le collectif militant "Désarmons-les" et le journaliste indépendant David Dufresne ont, eux, recensé 17 personnes ayant perdu un œil à la suite d'interventions policières depuis le début du mouvement. Des chiffres sont étayés avec détails sur les incidents et les victimes, photos et parfois vidéos à l'appui.

"Sur ces 81 enquêtes judiciaires au titre des projectiles tirés par LBD, il y a quatre pertes de vision. Aucune n'est acceptable mais toutes doivent faire l'objet d'une enquête pour déterminer les raisons avec lesquelles cela s'est produit et les conditions dans lesquelles cela s'est passé", a précisé le ministre.

L'usage de ce type d'armes de force intermédiaire de maintien de l'ordre lors des manifestations nourrit la colère des manifestants et a été décrié par plusieurs personnalités.

Le défenseur des droits, Jacques Toubon, a ainsi récemment redemandé leur "suspension", en raison de leur "dangerosité". La France insoumise veut elle faire interdire leur emploi. Mais M. Castaner a répliqué que sans le LBD, il y aurait encore "plus de blessés".

Le gouvernement déplore depuis la mi-novembre près de 2.000 blessés côtés manifestants, et 1.000 chez les forces de l'ordre, sans plus de précisions. Des sources s'alarment de "mutilations en série" inédites à ce rythme depuis des décennies en France. Le LBD-40, successeur du "Flash-Ball" utilisé à partir des années 90 et destiné à neutraliser sans tuer, fait débat depuis plusieurs années en France.

Le patron de la police nationale, Éric Morvan, a rappelé il y a quelques jours dans une note à ses troupes que l'utilisation du LBD devait être proportionnée et que "le tireur ne doit viser exclusivement que le torse ainsi que les membres supérieurs ou inférieurs".

AFP/VNA/CVN

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