Pour une gestion plus efficace des ressources en eau

Bien qu’il existe encore des obstacles, la gestion des ressources en eau se renforce grâce à un cadre juridique de plus en plus pertinent. Entretien avec Hoàng Van Bây, directeur du Département de gestion des ressources en eau.

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Comment évaluez-vous les résultats de la gestion des ressources en eau  l’an dernier, notamment les activités d’inspection?

En 2018, le Département de gestion des ressources en eau, relevant du ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement, a organisé une mission de contrôle des licences d’exploitation et d’utilisation de ces ressources dans la province de Lai Châu (Nord) et du fonctionnement des lacs-réservoirs des fleuves Ba et Vu Gia - Thu Bôn dans le Centre. En outre, nous avons mené des inspections impromptues concernant le respect des réglementations sur l’exploitation et l’utilisation des nappes phréatiques dans les provinces de Cao Bang et Hà Giang (Nord).

La majorité des Services municipaux et provinciaux des ressources naturelles et de l’environnement (environ 85%) ont organisé des conférences autour des lois sur les ressources en eau et des ateliers pour les gestionnaires. J’ai pu observer que les villes et provinces avaient intensifié leurs inspections. Selon des statistiques que nous avons obtenues, au total, 273 missions d’inspection ont été effectuées visant 1.829 établissements soupçonneux. Le montant total des amendes s’est élevé à plus de 6,6 milliards de dôngs. Parmi les localités arrivant en tête, figurent Hanoï, Quang Ninh, Hung Yên, Yên Bai (Nord), Dông Nai, Bà Ria-Vung Tàu, Hô Chi Minh-Ville et Soc Trang (Sud).

Récemment, l’Assemblée nationale, le gouvernement et le ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement ont publié un ensemble de documents juridiques assez complets concernant la gestion des ressources en eau.

Des documents juridiques ont été promulgués, du niveau central au niveau local. Cependant, la gestion des eaux fait toujours face à des difficultés. Qu’en pensez-vous?

Le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a approuvé le Plan d’action national visant à améliorer l’efficacité de la gestion, de la protection et de l’utilisation des ressources en eau pour la période 2014-2020. Cependant, la gestion est confrontée à des difficultés, dont des retards dans la planification, le manque de calculs spécifiques et d’un consensus élevé dans la répartition de ces ressources entre secteurs et localités, dans un contexte où nous n’avons pas de comités chargés des bassins hydrographiques. Les informations, enquêtes, évaluations et observations dans ce domaine sont encore dispersées. En particulier, les bases de données en la matière ne répondent pas encore aux exigences des activités de gestion.

Au niveau local, il existe une pénurie de gestionnaires. Ceux en mission ne possèdent pas suffisamment de compétences et la plupart d’entre eux assument ce travail en tant que tâche annexe. D’autres lacunes subsistent. En effet, les financements sont limités, ce qui entraîne des difficultés dans la construction de stations de surveillance et d’observation ainsi que dans la mise en place de corridors de protection des ressources. De plus, la conscience de la population n’est pas élevée, de nombreux individus et organisations rejetant des eaux usées non traitées dans l’environnement. Il est également nécessaire de mentionner le gaspillage et le forage illégal de puits.

Face à l’épuisement des ressources en eau, il est nécessaire de les exploiter de manière durable et de les gérer strictement.

Afin de remédier à ces questions, notamment l’épuisement des ressources en eau, comment le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux sera-t-il mis en œuvre?

Ce schéma directeur à l’horizon 2030 et vision 2050, élaboré par le ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement, a été récemment approuvé par le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc. Il a fixé des objectifs d’ici à 2030. Il s’agira  d’évaluer de manière radicale les eaux de surface et souterraines, de publier les résultats du recensement général des ressources en eau, de réaliser les rapports quinquennaux en 2025 et 2030, et de rédiger des rapports thématiques sur ces ressources et leur utilisation annuelle.

À mon avis, il faut continuellement perfectionner le cadre juridique. L’accent sera mis sur la révision et l’ajustement des réglementations en matière de licences d’exploitation, d’utilisation de l’eau, le contrôle du rejet des eaux usées dans la nature, le remblaiement des puits non utilisés, et la protection des eaux souterraines. De plus, le secteur doit élaborer des réglementations sur le débit minimum des lacs-réservoirs pour gérer et surveiller de plus près leur fonctionnement.

En même temps, il est nécessaire de mettre à jour cinq démarches de fonctionnement commun des lacs-réservoirs des bassins hydrographiques des fleuves et rivières Dông Nai, Huong, Vu Gia - Thu Bôn, Ca et Srepok. En outre, il faut construire un système de surveillance du fonctionnement d’environ 70 grands lacs-réservoirs sur 11 bassins hydrographiques. Les surveillances de l’exploitation de l’eau et du rejet des eaux usées devront être renforcées en parallèle avec l’identification des zones interdites à la prise des eaux souterraines à l’échelle nationale.


Diêu Thuy - Linh Thao/CVN

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