Tâm et Cám

Il est des légendes qui se racontent sous tous les cieux. Que ce soit sous les étoiles scintillantes du ciel d’Occident ou sous la lune sublime du ciel d’Asie. Combien d’enfants n’ont-ils pas entendu cette magnifique histoire que je vous conte aujourd’hui ?

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"Tâm et Cám", une triste histoire sur les relations familiales entre la marâtre et l’enfant du mari.
Photo : CTV/CVN

Il était une fois, deux demi-sœurs, l’une nommée Tâm et l’autre Cám. Tâm était la fille du père de la première épouse. Celle-ci était morte lorsque l’enfant était encore jeune et son père prit une deuxième épouse.

Quelques années plus tard, le père décéda en laissant Tâm vivre seule avec sa belle-mère et sa demi-sœur. Celles-ci traitaient la jeune fille sévèrement. Tâm avait du travail toute la journée et jusque tard dans la nuit. Alors qu’il faisait complètement noir, elle devait s’occuper de porter de l’eau pour la cuisine, faire la lessive, cueillir des légumes et ramasser de la fougère d’eau pour la donner à manger aux porcs. Toute la nuit, elle passait beaucoup de temps à décortiquer le riz.

Pendant que Tâm travaillait, sa sœur n’avait rien d’autre à faire que de jouer. Elle était très bien habillée et mangeait toujours les meilleurs aliments. Un matin, la belle-mère donna deux nasses, une à Tâm et une à Cám, sa demi-sœur, et leur dit d’aller à la rizière pour capturer crevettes et crabes. "Je donnerais un +yêm+ (cache-sein) de soie rouge à celle qui ramènera un panier rempli", promit-elle.

Ami trouvé

Tâm était très habile pour trouver crevettes et crabes dans la rizière. Elle remplit rapidement son panier. Cám marcha à travers les rizières mais elle ne put rien attraper. Elle regarda Tâm et lui dit : "Oh, regardes ma chère sœur ! Tes cheveux sont couverts de boue. Plonges dans l’étang pour te laver ou tu seras réprimandée par maman à notre retour à la maison".

Croyant ce que sa sœur disait, Tâm se précipita dans l’étang pour se laver. Dès qu’elle fut parti, Cám vida le contenu du panier dans le sien et se hâta de rentrer à la maison pour demander le yêm rouge. Quand elle eut fini de se laver et vu son panier vide, Tâm éclata en sanglots. Un Bouddha qui était assis sur un lotus dans le ciel entendit ses sanglots et descendit près d’elle. "Pourquoi pleures-tu ?", demanda le Bouddha. Tâm lui dit tout ce qui s’était passé et le Bouddha la réconforta. "Sèches tes larmes. Regarde dans ton panier de pêche et vois s’il reste quelque chose !"

Tâm se pencha sur le panier : "Il reste seulement un petit goujon (une espèce de gobies d’eau douce)". Alors, le Bouddha lui dit : "Prends le poisson et mets le dans un puits près de chez toi. À chaque repas, tu devras y jeter du riz pour le nourrir. Si tu souhaites qu’il monte à la surface pour manger le riz, tu devras l’appeler comme ceci : +Cher goujon, cher goujon ! Remontes pour manger mon riz doré, Sans cela personne d’autre ne trouvera le goût agréable+. Au revoir mon enfant, je te souhaite bonne chance !". Puis, le Bouddha disparut.

Tâm mit le poisson dans l’étang comme on lui avait recommandé de le faire. Chaque jour, après le déjeuner et le repas du soir, elle prit du riz pour le nourrir. Jour après jour, ainsi le poisson et la jeune fille devinrent de bons amis.

Tâm met le goujon dans un puits près de chez elle. À chaque repas, elle y jette du riz pour le nourrir.
Photo : CTV/CVN

Ami perdu

À voir Tâm prendre du riz et le jeter dans l’étang, après chaque repas, la belle-mère eut des soupçons et dit à Cám de l’espionner. Cám s’était cachée dans un buisson près de l’étang, quand Tâm appela le poisson, elle mémorisa ses paroles et retourna vers sa mère pour lui dire le secret. Ce soir-là, la belle-mère dit à Tâm que demain elle devrait conduire les buffles à paître dans les champs en dehors de la ville. "C’est maintenant la saison pour les légumes. Les buffles ne peuvent pas paître dans le village. Demain, tu devras emmener les buffles à l’extérieur de la ville. Si tu vas paître dans le village, ils seront pris par les notables".

Tâm se leva très tôt le lendemain matin pour conduire les buffles aux champs lointains. Quand elle eut disparu, Cám et sa mère prirent du riz et allèrent à l’étang où elles appelèrent le goujon. En le voyant monter à la surface, la femme l’attrapa. Ensuite, elle le cuisina puis le mangea.

La suite de cette légende, la semaine prochaine, vous donnera la réponse. Maintenant, je vais dormir et rêver à Tâm.

(À suivre)

Ông Ngoai/CVN

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