Virus : bientôt dix millions de malades, l'économie mondiale en berne

Bientôt dix millions de cas dans le monde et des perspectives économiques catastrophiques : la pandémie de COVID-19, loin de ralentir, promet des semaines et mois sombres pour la planète.

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Un homme attend de se faire tester à Miami Beach (Floride), le 24 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Michael Ryan, le directeur des questions d'urgence sanitaire à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a souligné mercredi 24 juin "une tendance continue et préoccupante, avec beaucoup de pays qui ont connu des augmentations de 25 à 50 % au cours de la semaine dernière".

"L'épidémie dans le continent américain est très intense, en particulier en Amérique centrale et du Sud", a-t-il dit. "Malheureusement, la pandémie dans beaucoup de pays du continent américain n'est pas parvenue à son pic", a-t-il ajouté.

Pour sa part Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l'OMS, a déclaré, au cours de la même conférence de presse virtuelle, "qu'au cours du premier mois de cette épidémie, moins de 10.000 cas ont été signalés à l'OMS. Au cours du mois dernier, près de 4 millions de cas ont été signalés. Nous nous attendons à atteindre un total de 10 millions de cas la semaine prochaine".

Il a salué la décision des autorités saoudiennes de n'autoriser qu'un millier de personnes à effectuer le grand pèlerinage à La Mecque cette année, soulignant que "c'est un autre exemple des choix difficiles que tous les pays doivent faire pour donner la priorité à la santé".

Pire que prévu 

Selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles, la pandémie de nouveau coronavirus a fait au moins 478.818 morts dans le monde depuis que la Chine a fait officiellement état de l'apparition de la maladie en décembre.

Plus de 9.326.400 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires, un chiffre que tous les experts s'accordent à trouver certainement sous-estimé.

Prévisions du FMI pour les régions du monde.

Les économistes du Fonds monétaire international (FMI) ont révisé mercredi 24 juin, dans un sens plus dramatique, leurs estimations des répercussions du virus sur l'économie mondiale.

Le FMI a prévenu que cette "crise pas comme les autres", non seulement était bien pire que prévu, mais que la reprise serait plus lente qu'espéré.

Ainsi, l'économie mondiale devrait reculer de 4,9% cette année : bien plus que les 3% anticipés en avril en plein cœur de la pandémie, quand le FMI soulignait déjà qu'il s'agissait de la pire crise depuis la grande dépression des années 30.

Et pour certains pays notamment en Europe, la contraction du Produit intérieur brut est vertigineuse : -12,5% pour la France, -12,8% pour l'Espagne et l'Italie.

Même si le PIB mondial devrait rebondir de 5,4% en 2021, le FMI avoue que l'exercice de prévision est affecté d'un degré inédit d'incertitude.

Dans plusieurs pays d'Europe qui pensaient, au vu de statistiques sanitaires encourageantes, être tirés d'affaire, les perspectives s'assombrissent et le spectre d'une deuxième vague vient hanter les responsables et les opinions publiques.

Ainsi les professionnels de santé britanniques s'inquiètent d'une résurgence de la pandémie, au lendemain de l'annonce de la plus importante étape du déconfinement à partir du 4 juillet.

En Allemagne, présentée en modèle de gestion de la pandémie, plus de 600.000 personnes ont été reconfinées après l'apparition d'un important foyer de contamination parti du plus grand abattoir d'Europe, dans l'Ouest du pays.

En Slovénie, le port du masque est réimposé dans les lieux et les transports publics. En Croatie, une obligation de quarantaine, qui avait été levée, est rétablie pour les voyageurs provenant des Balkans, où les chiffres de contaminations sont repartis à la hausse.

Les fêtes ou rassemblements sur la voie publique "mettent en péril des mois d'efforts collectifs" pour lutter contre le coronavirus, a mis en garde de son côté la Première ministre belge Sophie Wilmès.

Devant la presse, elle réagissait à des images devenues virales sur les réseaux sociaux, montrant plusieurs centaines de personnes faisant la fête dans la nuit du 20 au 21 juin dans un quartier de Bruxelles bien connu des noctambules.

En Italie, les autorités médicales s'inquiètent du relâchement de la population, dont témoigne la chute des ventes de masques - introuvables au début du confinement - tandis que les plages sont bondées et que les apéritifs festifs se multiplient dans le pays qui a enregistré 34.657 morts.

La prudence est de mise aussi en Espagne, où la Catalogne est revenue sur sa décision d'autoriser la réouverture des discothèques, n'autorisant à danser que les personnes se connaissant déjà, et seulement dans des restaurants ou des hôtels.


AFP/VNA/CVN

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